L’Observatoire des violences faites aux femmes et intrafamiliales en Polynésie française a été inauguré le mardi 18 novembre 2025 à la Présidence du gouvernement, en présence de Leila Auraa et Ioana Tautu, conseillères déléguées de la Ville de Papeete. Gwenola Joly-Coz, première présidente de la Cour d’appel de Papeete, et Alexandre Rochatte, Haut-Commissaire de la République en Polynésie française, ont expliqué que cette création constitue une réponse directe et nécessaire au constat alarmant que le fenua est le territoire le plus touché par ces violences à l’échelle nationale.
Les chiffres en témoignent : en un an, 496 femmes ont relaté au tribunal les violences masculines qu’elles ont subies, soit une moyenne de 41 par mois ou 10 Polynésiennes par semaine. Face à la justice, 97 % des hommes poursuivis sont condamnés par le tribunal correctionnel. Les délits recensés, représentant 522 affaires sur 12 mois, incluent les violences psychologiques, les violences physiques, le harcèlement, la destruction de biens et les menaces de mort.
L’Observatoire a été concrétisé par le Ministère en charge de la famille et de la condition féminine, en partenariat étroit avec la Justice. Son action s’inscrit dans le cadre du Plan de dignité humaine et du Schéma directeur de l’action sociale et médico-sociale du Gouvernement. En tant qu’outil majeur de veille, d’analyse et de coordination, il vise à structurer une nouvelle gouvernance fondée sur des données fiables. Son objectif principal est de renforcer efficacement la politique publique de protection des familles.
Cette démarche marque un tournant décisif dans les politiques publiques en faveur des droits des femmes et s’intègre dans une stratégie globale de lutte contre les violences au sein du foyer en Polynésie française.








